Projet: "le silence de la nature"
Donner à voir plus : la nature comme expérience, dans le visible ou au -delà du visible.
"Les pièces de 1996 reconstruisent des dispositifs nouveaux, ainsi de la branche coupée s'élèvent des séries des cornets, champignons parasites ou bourgeons sur le point de donner naissance à des pousses. La technique de la greffe ou de la bouture emprunte à l'arboriculture la culture du vivant.
Le bois se fait réservoir d'énergie, qui répand une sève de bronze. Les moyens de la sculpture se diversifient et par l'emploi direct des propriétés de matériaux traditionnels donnent à voir les processus de transformation du monde naturel. Dressage du bloc, enroulement de terre, coulée du métal..."
"L'insistance sur des procédés du moulage permet de comprendre comment une phase intermédiaire absente de la visibilité instaure un double mouvement négatif et positif, une double mutation. Les pièces qui en sont issues peuvent être soit comparées à l'élément d'origine, soit comparées entre elles par la répétition et les infimes variations: leur existence est tributaire d'un passage dans lequel le créateur imprime sa marque comme par défaut..."
Fragment du texte "Des formes du transitoire" par Anne Kerdraon, catalogue "Debesh Goswami", exposition du 2 au 15 novembre, 1999, Paris, Confluences.
juin 1999